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Lettre 74 : Champagne !

ou pourquoi faire simple quand on peut faire très compliqué...

dimanche 4 octobre 2009, par Webmestre

Gros doute, comment tenir le rythme de diffusion des Lettres d’Éthiopie ? 74 numéros au compteur et un défi à relever : raconter le quotidien.

Pour lutter contre la monotonie, il suffit de suivre une règle simple : faire quelque chose de nouveau. La nouveauté se trouve aisément, le moindre acte quotidien peut vous entraîner dans une aventure longue et chargée de suspens. Jamais le résultat n’est acquis par avance !

La lettre 74 sera à classer dans la boîte : acheter de l’alcool hors taxes.
Hervé apprend qu’il peut bénéficier de la boutique duty free qui distribue des bouteilles aux breuvages colorés et euphorisants.

Il part, papiers des douanes en poche. Ces papiers nous ont été délivrés à notre arrivée, en septembre 2007... et ce n’est que maintenant qu’on apprend qu’il est possible d’en faire quelque chose, autre que de l’archivage ! Il ne sait absolument pas quelle est la procédure sur place ni si cela est possible eu égard son statut administratif. Il faut avouer que c’est son troisième voyage dans la boutique dédiée aux diplomates. Les premières expéditions se sont soldées par un retour les mains vides.

Le voilà donc en partance pour une nouvelle aventure, sans aucune garantie de réussite. Le magasin est au rez-de-chaussée d’un immeuble du type « architecture béton 1970 ». Le pas-de-porte passé, il débute par le bureau des douanes. Il y dépose des papiers, des originaux. Il souhaiterait bien récupérer les documents ! Mais non, il doit les confier au représentant de l’administration des douanes. Il n’est vraiment pas rassuré par le procédé. Enfin, il ne semble pas y avoir le choix, il s’exécute.

Il prend le chemin de la zone dédiée aux alcools. En face et à gauche, de grands comptoirs derrière lesquels trônent les bouteilles et les vendeuses. Sur la droite, un ensemble de bureaux avec trois femmes et un homme qui s’affairent devant un groupe de clients qui patientent. Hervé ignore tout du mode opératoire du lieu. Il ne sait pas, par exemple, quel est son quota ! Les tarifs sont affichés en tout petit, sur des étiquettes. La monnaie du lieu est l’USD et seul le paiement avec des devises est possible (vive l’euro !).
Les tarifs sont très abordables ! Il prend 6 bouteilles. La vendeuse l’informe que pour la période septembre-octobre, il a droit à 16 litres et il lui en reste donc 10. Elle propose de compléter la commande en achetant, en prête nom, 10 bouteilles. Hervé trouve cela louche et peu encourageant. La vendeuse ne laisse pas vraiment le choix et complète la commande. Hervé refuse et fait rayer les bouteilles supplémentaires. Il n’est pas très joueur et n’a pas envie de gâcher sa partie de golf de l’après-midi avec des tracas douaniers.

Hervé a sa liste en main, le parcours de combattant débute. Il doit donner son bon de commande à un premier homme. Il prend une calculatrice qui compte et recompte les articles mentionnés. Il appose sa signature et transmet le bon (en 4 exemplaires avec papier carbone) à une opératrice. Cette dernière se saisit du document et le dactylographie. Il y a une machine à écrire électrique et une autre mécanique. Un beau papier lui est rendu.
Avec, il doit filer au bureau des douanes.

Un coup de tampon plus tard, retour à la zone des alcools au milieu des bureaux. L’homme le voit entrer, se saisit du papier et le signe. Ensuite, il tend le document tamponné et attend qu’une opératrice s’en saisisse. Chose étonnante, le report des informations sur l’ordinateur est rapide. Un nouveau papier lui est donné. Avec, il peut se rendre à la caisse. La facture est en birrs, traduite en USD et convertie en euros. Il paye en billets européens, la monnaie est rendue en USD. Les formalités accomplies, il peut repartir à la case départ : au comptoir. Les bouteilles lui sont échangées contre les papiers. Un homme prend un chariot et l’accompagne jusqu’à la sortie, non sans que le fonctionnaire des douanes ne contrôle le contenu des achats. Ouf ! Il aura fallu pas loin d’une heure trente pour l’achat de 6 bouteilles. Heureusement que les tarifs sont compétitifs.

De retour à la maison, Hervé regroupe la famille ; direction le musée national. Sur 3 niveaux, il présente une partie de l’histoire de l’Éthiopie, depuis Lucy jusqu’à aujourd’hui, non sans oublier un espace dédié à l’Empereur et rois de Choa.

Pour découvrir l’Éthiopie, mieux vaut lire un petit livre très riche : le goût de l’Abyssinie. Cet ouvrage compile des extraits issus de la littérature traitant de l’Abyssinie. Cette approche littéraire dessine un tableau qui constituera une très belle introduction avant un voyage dans le pays de prêtre Jean.
Sinon, Inès a bien amorcé la pompe. Elle travaille de bonne grâce, fait ses exercices de lecture. Léo continue à fréquenter l’école sans difficulté.

@suivre


Le mot du jour : cratérope à croupion blanc.

Définition : oiseau pénible aux yeux rouges qui a nécessité un an pour être pris en photo et plus d’un an et demi à Hervé pour l’identifier !