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Lettre 81 : Muddy, Dusty and Sunny !
mercredi 20 octobre 2010, par
Et voilà enfin la lettre 81 !
Côté quotidien, tout va bien si ce n’est le tarif du golf qui a doublé ce qui met le droit d’entrée à l’année au même prix que le centre d’Ilbaritz sur la Côte basque. Seules les prestations sont légèrement en deçà dans le quartier. Un exemple ? Le practice n’est plus accessible, faute de balles. Eh oui, à la saison des pluies les balles se perdent et s’enfoncent dans le sol…
Côté balades, nous en avons fait deux belles avant les prochaines des vacances !
Pour débuter, nous avons profité du week-end de Meskal pour filer dans l’Awash. Fin septembre, nous sommes juste à la fin de la saison des pluies. Le parc porte encore les stigmates de la saison humide. En voulant emprunter une piste qui permet d’observer les oryx, la raison a eu le pas sur les velléités de voir les brouteurs aux longues cornes. Le terrain boueux a vite incité à la prudence. Faire demi-tour a été juste, les 4 roues motrices ont été mises largement à contribution. Et ce n’est rien par rapport à l’approche de la rivière ! Hervé voulait pique-niquer au bord de l’Awash, à côté des crocodiles. En s’approchant de la zone habituelle pour prendre le repas, Hervé juge franchissable une belle zone boueuse en eau. Il se lance, sans avoir bien pris la mesure de la sortie, copieusement bouseuse également ! Il réussit à monter sur une zone un peu moins détrempée. L’état de l’aire est tel qu’un pique-nique est impensable, tout comme d’essayer de poser le pied à terre. Mais voilà, il faut sortir de là. Le blocage de différentiel est engagé. Hervé lance la voiture, traverse sur l’élan la zone en eau et réussit à sortir. Ouf ! En cas de plantage, nous étions bons pour le treuil et les galères à n’en plus finir. Il faut dire que la rivière vient à peine de regagner son lit !
Si nous devons avoir un poste dans un autre pays d’Afrique, nous choisirons un 4x4 Toyota, rustique avec treuil… on ne sait jamais ! Bon, on peut aussi ne pas se lancer avant d’avoir jaugé le terrain à pied, c’est quand même plus prudent.
En fin d’après-midi, nous rejoignons Bilen Lodge. Les tortues et phacochères sont au rendez-vous. La balade dans le village Afar voisin, complètement dans son jus, vaut toujours le détour.
Nous laissons passer quelques week-ends et nous voilà à l’assaut du cratère de Wenchi. La balade se situe à 100 kilomètres à vol d’oiseau d’Addis-Abeba. Le départ est donné sur la lèvre d’un volcan à 3 100 mètres d’altitude. Nous descendons dans le cratère par un large chemin poussiéreux. Hervé est content d’avoir un appareil photo reflex étanche et bien protégé. La descente amuse beaucoup les enfants. Toutes les personnes que nous croisons sont très aimables et souriantes. Le chemin parcourt une forêt protégée. Les essences sont très variées et — il faut bien en convenir — inconnues. Elles abritent des colobes et une foule d’oiseaux. La descente achevée, nous sommes à 2 850 mètres. Nous entrons dans une vallée merveilleuse et piégeuse… Des sources d’eau chaude alimentent de petits ruisseaux qui coulent paisiblement au milieu des troupeaux et des autochtones qui profitent des cascades d’eau chaude pour se laver. Le spectacle est superbe. Nous avançons en enjambant les ruisseaux. Les enfants essaient de faire de même, mais très vite ils préfèrent affronter les obstacles aquatiques à dos de cheval. Ils adorent ! Aude au bout de quelques sauts préfère opter pour la solution de l’équidé. Un des amis qui nous accompagne poursuit le jeu du saut de rivière. Et puis, sur un ruisseau d’un mètre de largeur, il manque son coup et finit dans l’eau. Le hic est la profondeur d’un petit ruisseau… bien plus profond que large ! Il finit dans l’eau, jusqu’au cou… sans que cette dernière soit si chaude.
La balade se poursuit. Nous croisons deux moulins à eau et aboutissons au bord du lac. Des petits radeaux le bordent. Il s’agit de flotteurs que les habitants du cratère se fixent sur le dos pour aider à la flottaison et traverser à la nage. De notre côté, nous franchissons le lac sur une barque, en fibre de verre ! La grande classe !
Le retour se fait à dos de cheval. Les pauvres bêtes sont à la peine pour franchir les 150 mètres de dénivelé qui nous séparent de la voiture. La route du retour est magnifique. Vous qui viendrez peut-être nous voir, n’hésitez pas à nous demander le tour à Wenchi !
@ suivre…
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