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Lettre d’Ethiopie N 35

dimanche 20 janvier 2008, par Webmestre

Petite semaine ordinaire...

Les vacances sont terminées et le rythme du travail a repris.
Cette semaine, Aude et Jo en ont profité pour explorer les commerces d’Addis-Abeba. Là aussi, il faut fouiner, batailler, persévérer pour trouver boutiques et artisans. Cependant, avec un peu de patience, on est vite récompensé. C’est ainsi qu’elles ont trouvé un bel ensemble pour servir le café (véritable institution éthiopienne), du café, des tisserands, un oeuf d’autruche, des vanneries et 3 kg de courgettes qui étaient en fait des concombres.

Les enfants ont repris le chemin de l’école. Dans un premier temps, le cours de football de Léo a été annulé faute de joueurs. Imaginez la déception de notre “Zidane” ! La chose semble réparée, l’activité reprend lundi ; Léo pourra jouer vêtu de sa belle tenue de l’équipe de France. Les photos seront vite transmises.

Ce trimestre, Inès a opté pour l’atelier de pâte à sel. Nous attendons ses réalisations.

Vendredi soir, Jo a repris son avion et le retour s’est bien déroulé. Samedi, Léo était invité à un anniversaire.

Jusque là, rien que du quotidien bien banal... C’est sans compter sur ce petit quelque chose qui fait tout le charme de ce beau pays !
Vendredi, le chauffeur nous annonce que la voiture perd de l’huile. Après le liquide de refroidissement, cela commence à faire beaucoup et pas question d’utiliser la voiture pour explorer des contrées reculées dans ces conditions.

Hervé attend samedi matin pour vérifier. En effet, sous la voiture, il y a bien des tâches d’huile, le niveau est bas et on distingue bien, en dessous, la fuite. Et m.......

La voiture devant tourner samedi, Hervé appelle le chauffeur pour qu’il vienne avec un peu d’huile. Cet homme, plein de ressources, a un autre plan.

Dès son arrivée à la maison, il passe un coup de fil à son mécano qui est le chef d’équipe du garage titulaire de l’entretien de la voiture. L’homme providentiel, accompagné de son assistant, viennent à la maison pour faire le diagnostic.

Il repère rapidement l’origine de la fuite et décide d’opérer sur le champ, une fois ses outils récupérés.

Le spectacle est impressionnant : filtre à air dans l’herbe, turbo au grand air et mille autres pièces font bronzette dans le jardin.
Le mécano et son assistant démontent, poncent, nettoient, jointoient.... Et cela jusqu’à la tombée de la nuit. Ils veulent finir avant dimanche, jour férié le plus important de l’année (timkat). Le manque de lumière remet au lendemain matin la fin du remontage.

Dimanche matin, 7h00, arrivée des mécanos et du chauffeur qui souhaite superviser les opérations. C’est sa responsabilité dit-il. C’est très pratique.
Si le début des opérations est calme, la phase de test est bien plus bruyante ! Une tondeuse à gazon est un petit gazouilli à côté des grands coups d’accélérateurs !

La dernière étape n’est pas la moins impressionnante. C’est le lavage du moteur avec de l’eau, de l’OMO et de l’essence. Vive les voitures rustiques sans gadgets électriques et électronique de pointe.

Il n’empêche que la voiture tourne, tout semble être entré dans l’ordre. Pour le paiement ? Moins de 30 euros pour 7 heures de travail à domicile, sans rendez-vous (dont un dimanche férié). Qui dit mieux ?

Il y a de fortes chances que cette voiture ne reparte plus dans un garage. Les opérations de maintenance se dérouleront à domicile, dans le jardin. C’est quand même impressionnant d’assurer ainsi l’entretien du “char”. Et la garantie ? Il n’y en a pas vraiment dans le garage et quoi de mieux pour un mécano d’avoir une bonne réputation qui lui permette de travailler directement avec des étrangers ?

Nous voilà davantage immergés en Ethiopie, avec ses repères.

@ suivre...