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Lettre d’Ethiopie N 33

BONNE ANNEE 2008

mardi 8 janvier 2008, par Webmestre

Bonne année 2008 !

L’épisode de l’alimentation en eau se poursuit. Notre propriétaire tente de nous rouler dans la farine en revendant nos tuyaux et en achetant d’autres moins chers.... En empochant la différence bien sûr ! Nous restons zen et c’est là la clé de la réussite de l’affaire.

Jo est bien arrivée le vendredi 4 janvier au matin. Nous lui avons laissé la matinée pour souffler et déballer ses affaires. Un vrai Noël après l’heure ! Léo dans sa tenue de Zidane et Inès en Charlotte aux fraises sont aux anges.

Vers 13h, nous avons pris la route pour un petit tour dans le sud. Notre première étape est la ville d’Awassa. Notre arrivée sur le centre urbain nous a laissé de magnifiques images en tête. Du haut du plateau, au soleil couchant, le paysage était rempli de troupeaux qui rentraient à l’étable. Chaque bête soulève son quota de poussière se mêlant dans le rouge du crépuscule. Le spectacle fut magnifique même s’il la prudence était de mise pour éviter de finir avec un boeuf sur la capot.

Nous prenons nos quartiers dans le meilleur hôtel de la ville. Bon, il faut le dire vite. Notre première impression en prenant possession de nos chambres était positive. Après examen des lieux, la chasse d’eau répandait son eau en continue dans la salle de bain, 2 cafards cavalaient dans la chambre de Jo et un charmant gecko montait la garde dans celle d’Aude et d’Hervé. La literie est propre, il y a de l’eau chaude et suffisamment de pression pour la douche. C’est le luxe vu d’ici. La douceur de l’air rappelle l’été. C’est très agréable.

Samedi matin, nous reprenons la route pour une petite étape d’une quarantaine de kilomètres. En voulant refaire le plein, nous avons été effrayés par la queue à la station service. Ce n’est pas grave, on trouvera plus loin de quoi ravitailler. Nous partons voir le marché au poisson. Le droit d’accès semble exorbitant à Hervé (moins de 3 euros) et décision est prise de faire demi-tour. Question de principe ! Payer un tel prix pour voir des poissons se faire étriper à même le sol avec le risque de voir la voiture vidée nous a semblé exagéré. Aude se renseignera sur Addis-Abeba sur le vrai tarif.

Nous reprenons notre chemin. A la sortie de la ville, Hervé passe chez Shell.... Plus de carburant. Virée chez NOC, en face... Même punition... Gloups....

Nous filons sur Yrgalem. Un petite station Total est prise d’assaut. Difficile de voir comment obtenir du carburant sans faire des heures de queue. Hervé estime la quantité dans le réservoir. Il doit en avoir assez pour assurer le retour sur Addis-Abeba, en gardant le pied léger sur l’accélérateur.

Nous arrivons dans notre super hôtel composé de toukouls. Léo est de suite reconnu et tout le monde l’appelle Zidane ! Il es très fier de sa tenue et ne la quitte sous aucun prétexte. Il faudra bien la laver un jour... Inès est toujours vêtue de Charlotte aux fraises. C’est un bonbon ambulant.
Une fois les bagages déposés, nous partons faire un petit tour dans les environs. Les enfants nous guident. C’est leur jeu du moment. En traversant un petit champs, un homme un peu âgé s’improvise guide. Il nous conduit à travers les plantations, dégageant le chemin à la machette. Il s’exprime de quelques onomatopées et ne parle pas un mot d’anglais.
Notre petit tour a durée 1h30 et nous a ouvert l’appétit. Nous prenons en terrasse un bon plat de pâtes accompagnées d’une excellente salade du jardin. En face de nous, un arbre sert de perchoir aux vautours. 2 volatiles décident d’agrandir leur famille. Voyant le spectacle, Léo s’écrie avec un enthousiasme certain : “regardez, ils font des bébés ! ”

Nous passons l’après-midi à nous reposer dans la douceur du lieu. Sur le coup des 17h30 nous ne manquons pas la traditionnelle visite des hyènes au rythme du cérémonial du café. C’est toujours un moment de grand plaisir.

Le soir, à table, suite à une remarque formulée par Aude à l’encontre de Léo, ce dernier lui déclara, droit dans les yeux “maman, tu me déçois”. Cela a été difficile de retenir notre envie de rire devant tant d’aplomb.
Dimanche matin nous quittons ce havre de douceur pour l’eco lodge de Bishangari, sur les rives du lac Langano. Nous tentons un arrêt chez Total. Il reste du carburant... 40% plus cher qu’à l’accoutumée. Il faudra vérifier sur Addis s’il s’agit de l’augmentation qui a provoqué les attroupements ou d’une arnaque... À suivre...

Le repos dominical nous permet de rouler tranquillement et de profiter des paysages.
Nous prenons la piste pour accéder à l’hôtel. Le passage du gué à travers le container a fait son petit effet !

Dès notre arrivée nous sommes partis nous promener pour profiter de la nature environnante. Le spectacle est toujours aussi sympathique. Nous avons opté pour l’accompagnement d’un guide dans l’espoir de trouver les hippopotames. Hélas, le vent s’est levé et les pachydermes préfèrent rester dans les roseaux. Ce n’est que partie remise. Aude a demandé à notre guide s’il y a des crocodiles sur les rives du lac. La réponse négative nous a rassuré... Avec une subtile nuance toutefois. S’il n’y a pas de grosses bêtes, il y a toutefois des alligators à proximité des sources. Certes, ils sont petits et font 1,5m au maximum.... Mais quand on se promène le nez au vent avec des enfants, c’est le genre d’information que l’on aime bien connaître avant de faire un tour dans les bois !

Le couchant est superbe. Nous rentrons doucement au camp. Notre dîner est vite pris et nous partons nous coucher.
L’animation nocturne est intense ! La nature est bruyante et nous sommes ravis d’avoir les toilettes dans la chambre.

Au petit matin, Hervé et Jo font un tour pour profiter de la belle lumière du soleil levant. Toujours pas d’hippo, mais les oiseaux sont au rendez-vous.
Nous prenons notre petit déjeuner au milieu d’une grande agitation chez les singes. Juste à côté de notre table un beau babouin adulte nous rend visite. Cela amuse beaucoup les enfants.

De retour dans notre “cabane” les enfants jouent devant l’entrée pendant que les bagages sont préparés. Tout d’un coup, ils poussent de grands cris ! Ils sont tétanisés et ne peuvent plus bouger.... Il y a eu simplement 3 babouins qui sont sorties des fourrés pour grimper sur le toit de la chambre et poursuivre leur parcours dans les arbres. L’effet de surprise a été total et vue la taille des animaux, nous comprenons leur réaction.
Avant de quitter l’hôtel, nous repartons faire un petit tour dans le bush, à la recherche des alligators. Nos recherchent ont été vaines, mais nous avons trouvé un oiseau bleu absolument magnifique. Inès a commencé à s’initier à la photo. Elle prend son rôle de photographe avec beaucoup de sérieux. Mieux vaut bien suivre les instruction dans le placement de chacun lors d’une photo de groupe.

Vous qui viendrez en Ethiopie, on vous concoctera certainement une visite dans ce lieu.

Les vacances scolaires touchent à leur fin et l’heure du retour sur Addis-Abeba a sonné. Sur la piste Hervé s’est arrêté devant un gamin qui vendait un belle lance. Après une brève négociation, l’objet a changé de main. C’est une belle arme qui trône à présent dans le salon.
Profitant du jour de Noël éthiopien (7 janvier) nous roulons tranquillement. La route est dégagée. C’est un plaisir de rentrer sereinement dans la capitale.

A suivre !


++ DERNIERE MINUTE ++
L’eau est complètement rétablie. Reste à bien vérifier le fonctionnement de la nouvelle installation avant de savourer cette belle victoire.