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Lettre d’Ethiopie numéro 46
L’anniversaire de Léo : 7 ans en pirate
dimanche 18 mai 2008, par
Wahou ! Cela fait deux semaines que les vacances sont terminées et le temps avance. Dans moins d’un mois et une semaine, Aude et les enfants seront de retour en France.
Le lundi 5 mai est un jour férié en Éthiopie. C’est parfait pour Léo, il est assuré de fêter son anniversaire tranquillement. Pour ses 7 ans, Aude a organisé une belle chasse au trésor dans le jardin pour ces copains et copines. Les enfants ont bien joué et les bonbons ont coulé à flot. Un vrai luxe dans le quartier.
Le régime des coupures de courant est passé à la vitesse supérieure. C’est en moyenne 2,5 jours par semaine que nous devons vivre à la bougie. Heureusement, un planning par quartier est publié. Pour le moment, il est respecté et cela nous permet de nous organiser. Le chauffeur tient absolument à ce que nous achetions un groupe électrogène. Nous n’en ressentons pas le besoin tant que les coupures ne sont pas sur deux jours d’affilée. C’est une question d’organisation. Finalement, on peut très bien réduire sa consommation de façon très significative !
La météo est parfois très capricieuse. Les belles journées sont séparées par quelques orages accompagnés de grêle d’une réelle violence. C’est le début de la fin…
Le maître de Léo a dû s’absenter pendant 2 semaines suite à un pépin de santé, pas vraiment identifié.
Dimanche dernier, Hervé a organisé un jour de découverte du système médical local. Samedi, une grosse boule grossit dans son cou, puis le cou s’est mis à enfler. Dimanche, la chose demeure et devient plus sensible. Hervé décide d’appeler le médecin à 10 h. Moins d’une heure après, il est présent. Il prescrit une analyse de sang, une échographie et une radio. À midi, la famille met le cap sur un centre d’analyses médicales. Le résultat des courses est annoncé pour 16 h. Pour patienter, nous faisons une halte dans un restaurant chinois assez honnête. À l’heure dite, nous récupérons les analyses et nous en informons le médecin. Il n’y a pas de trace d’infection. Le médecin dégote un rendez-vous immédiat chez l’échographe. C’est dimanche et ce dernier préfère assurer l’examen tant qu’il y a du courant. Il repère la grosseur dans le cou et diagnostique une glande salivaire obstruée. Un jeune homme du cabinet nous conduit dans un « hôpital » pour y faire une radio. Elle ne mettra pas évidence de calcul ou de caillot. Le médecin passe le soir même à la maison déposer des médicaments (courants en France) impossibles à trouver ici. Le traitement doit fonctionner en moins de 3 jours si on veut éviter le rapatriement ; pas question de jouer avec le bistouri à Addis-Abeba ! Les cachets ont fait leur effet et tout est rentré dans l’ordre.
Les enfants continuent à bien pousser. Léo devient un véritable ogre ; à table plus rien de l’arrête. Il a bien progressé en lecture, un cap est franchi.